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Les fumeurs entrent en résistance

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Message  alexandra Ven 9 Mai 2008 - 13:01

Les fumeurs entrent en résistance Gauloiseries / jeudi 8 mai par Anne-Laure Puyfaucher



Fumer tue, on le savait. Mais depuis le 1er janvier, fumer pue. Et les accrocs à la nicotine ne sont pas contents. Peu à peu, la résistance s’organise. Les uns défendent leur liberté de fumer, les autres (restaurateurs, cafetiers…) leur entreprise. « Bakchich » est allé s’en griller une avec eux.

Le décret anti-tabac a quatre mois révolus. Depuis le 1er janvier, plus possible de s’en griller une au comptoir en buvant son petit noir, interdit de s’allumer une clope dans un restaurant, une boîte ou un casino. Les accros n’ont plus qu’à se regrouper bien serrés sous les radiateurs des quelques terrasses chauffées. Ou à s’agglutiner sur les trottoirs. Ces attroupements enfumés se formant dans toutes les villes de France, le décret paraît bien appliqué. Mais dans le fond gronde le bruit sourd de la désobéissance. La résistance, qu’elle soit le fait d’initiatives individuelles ou de groupements plus officiels, est bel et bien là.

Peu à peu, des bastions fumeurs se découvrent. Et s’il ne se trouve personne pour défendre un retour à l’avant décret – fumée à tous les étages – les initiatives éclosent pour défendre des espaces fumeurs et la possibilité de déclarer son établissement fumeur ou non. Les uns défendent leur liberté de fumer – comme un autre avant eux sa liberté de penser – les autres, leur entreprise.

Romain, restaurateur parisien, à la porte duquel ne figure aucun macaron portant l’interdiction de fumer, explique : « je suis chez moi ici. Je refuse que l’on m’impose quoi que ce soit. Alors, mon restaurant reste fumeur ». Sa méthode : prévenir les clients qui entrent, afin d’éviter ceux qui pourraient être indisposés par la fumée. Ce qui n’est pas toujours très apprécié par des non fumeurs devenus rois en leur royaume et qui menacent de dénoncer. Qu’importe. Il revendique la liberté de choisir. « Je me suis endetté sur sept ans pour reprendre cet établissement, je ne me verse aucun salaire. Je sais à quel point mon activité risque de baisser si j’applique le décret ». En attendant, resté seul établissement fumeur de son quartier, il enregistre une hausse de 30 % de son chiffre d’affaires.

Pour ne pas fermer, on laisse fumer
Romain n’est pas seul. D’autres établissements, des bars du soir où l’on fume rideau baissé, façon grande prohibition, des cafés en zone rurale ou des bars à chicha ont décidé de faire fi de la loi. Pour survivre. Eux se sont fédérés pour porter leur combat devant les pouvoirs publics. Mais là où l’on attendait les grands syndicats de l’hôtellerie et de la restauration, ou de buralistes, ce sont plutôt les nouveaux mouvements qui militent. L’ANCHRE (Association Nationale des Cafetiers, Hoteliers, Restaurateurs Engagés), née d’une vaste exaspération vis-à-vis de l’UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie), regroupe près de 5000 adhérents. Selon son porte-parole, Hervé Ferreira, les établissements qui appliquent le décret connaissent de réelles difficultés. « Les grandes brasseries de centre ville ont perdu 5 à 10 % de leur chiffre d’affaires. Les bistrots de campagnes perdent eux 50 % de leurs revenus sur le café du matin et 30 % aux apéros. On estime que cette baisse est liée à 70 % au décret ». Alors pour ne pas fermer, on laisse fumer. Au bar, pas dans le restaurant. Pour l’heure, pas de PV : les flics ne verbaliseront que sur dénonciation. Ambiance… « Nous attendons d’atteindre les 5000 membres pour nous présenter aux gouvernants. S’il faut faire des actions coup de poing, nous les ferons. Nous avons compris qu’André Daguin [président de l’UMIH], ne ferait rien pour nous. ». L’UMIH affiche sur son site des communiqués évoquant une « demande de rendez-vous avec le gouvernement ». Nous n’en saurons pas plus. Contactés plusieurs fois par nos soins, ils n’ont pas daigné nous rappeler. La Fédération des Buralistes a tout simplement refusé de répondre.

Autres établissements en souffrance : les bars à chicha. Comment exercer son activité quand on n’a plus le droit de proposer des narguilés ? L’Union des Professionnels du Narguilé (UPN) regroupe, selon son président Helou Badri, environ 200 salons. Ils se sont d’abord tournés vers le ministère de la Santé, qui a été surpris d’apprendre leur existence. « Roselyne Bachelot a évoqué début janvier la création d’une aide à la reconversion… Son annonce a été immédiatement démentie. Puis le ministère du Budget nous a aimablement suggéré de vendre du thé à la menthe et des pâtisseries ». Il eut été plus simple de leur demander de mettre la clé sous la porte. Résultat, la plupart des salons poursuivent leur activité, certains ont monté des associations ou des clubs privés. Tant pis pour les PV. « Nous sommes la seule profession à enregistrer un nombre important d’amendes. Il y a notamment eu une vague de verbalisations – sur dénonciation – le 7 février, au moment même où la Fédération des buralistes était reçue par le gouvernement ». Au ministère des Finances et au secrétariat d’Etat aux PME, au moins, on s’intéresse à la profession. « Nous ne voulons pas nous reconvertir. Nous revendiquons notre liberté d’entreprendre ».

Polémique sur les chiffres du tabagisme passif
Sur internet aussi, les initiatives fleurissent. Plutôt très bien documentés, certains sites reviennent sur les origines du décret anti-tabac – pour rappel, la protection des non fumeurs soumis au risque du tabagisme passif – ou tentent d’activer la mobilisation. Nathalie, fondatrice du site Spartaclop, est une fumeuse qui aime profondément les lieux de vie que sont les cafés. « La France a choisi la voie législative la plus contraignante. Pourquoi ne pas donner le choix ? De fait, certains bars, en milieu rural, sont réellement menacés de mort ». Spartaclop recense les actions menées par les fumeurs, les patrons de bars… et même des projets de loi déposés par des députés.

De son côté, Julien explique comment le collectif Nos Libertés a mené une véritable enquête, scientifique et politique pour retourner aux sources des lois anti-tabac. Comme le message sanitaire à destination des fumeurs ne passe pas, les pouvoirs publics ont choisi un autre moyen de réduire la consommation de cigarette : la culpabilisation des fumeurs, pour qui dégainer une sèche devient socialement compliqué. « Le tabagisme passif est une vue de l’esprit. Nous avons interviewé le professeur Molimard, Professeur honoraire de physiologie et coordinateur du DIU de Tabacologie à la Faculté de Médecine de Paris-Sud. En décortiquant l’étude qui dénombre 5 863 morts par an lié au tabagisme passif, on s’aperçoit qu’elle porte en fait sur une large majorité de fumeurs. Et le nombre réel de non fumeurs qui risquent de subir le tabagisme passif est de… 2 ! »

En somme, il est d’autres interlocuteurs que le Professeur Dautzenberg, unique source scientifique du ministère de la santé capables de remettre en cause le consensus unanime sur le tabagisme passif. Les défenseurs de la liberté de fumer donnent de la voix et leur mouvement naissant s’organise et se documente pour se faire entendre. Pas question de jeter l’éponge.

www.backchich.info

Je sais que c'est long, que c'est frustrant etc mais vous voyez qu'on est pas seul et que les choses ne sont pas comme le racontent Audureau,Dutzenberg, Bachelot et Cie. Courage !

alexandra

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