communique de presse des buralistes aujourd'hui 19 02 08

COMMUNIQUE DE PRESSE


Paris, le 19 février 2008


DES DEGATS EN PROFONDEUR DANS LE RESEAU DES BARS TABACS


« On peut déjà dire que nous connaissons un préjudice plus grave que celui supporté par nos collègues italiens, il y a deux ans… » déclare René Le Pape, Président de la Confédération des Buralistes, alors que nous arrivons à pratiquement deux mois de l’application de l’interdiction de fumer dans les lieux de convivialité.

« Je me demande comment le ministère, et un soit disant groupe de travail dans lequel les buralistes ne sont même pas représentés, peuvent afficher leur optimisme de commande. Le décret s’applique bien dans les restaurants, comme attendu, mais dans les bars-tabac, c’est la morosité et les perspectives de licenciements de personnels qui l’emportent. Alors que l’objectif de santé publique ne semble pas être rempli, par ailleurs. On a vraiment l’impression que ce décret est un coup d’épée dans l’eau… »

Pour le moment, et concernant le cas spécifique des bars-tabac, la Confédération des Buralistes constate à travers l’observatoire qu’elle a mis en place :

- Une baisse moyenne comprise entre -18 et -20 % d’activités au comptoir (ventes de cafés, boissons et sandwichs) depuis le début de l’année (en comparaison avec 2007 ; chiffres au 15 février). Le Nord et la banlieue parisienne étant parmi les plus touchés ;

- Une chute de l’activité jeu (entre -12% et -15%), non compensée par le succès commercial du récent « Euromillions » ;

- Une perte considérable d’ambiance dans les établissements : « les habitués restent moins longtemps, la morosité règne….et l’afflux de nouvelle clientèle que l’on nous avait promis se fait attendre. »

« Pour faire passer ce décret, on nous a vraiment dit n’importe quoi ! » reprend René Le Pape qui se fait l’écho de la colère grandissante des exploitants d’établissements dans les quartiers et villages. « On ne se rend pas compte à quel point les dégâts sont en profondeur. C’est toute une France de la convivialité qui menace de disparaitre. »


CONTACT PRESSE :
Confédération des buralistes - Myriam Khalifa
Tel : 01 53 21 81 10 - Port : 06 27 26 44 43 - Mail : m.khalifa@buralistes.fr

Finalement, tout va bien dans les établissements des CHR, preuves à l'appui. Voilà ce qui ressort de la conférence de presse menée conjointement par l'Umih, le Synhorcat et le Pr. Martinet, président du Comité National Contre le Tabagisme, qui s'est achevée il y a peu.

"L'impact du décret sur les chiffres d'affaires et la fréquentation des établissements CHR est faible" et s'avère "moins catastrophique que ce que l'on nous avait dit","sa mise en place s'est très bien déroulée à la satisfaction des clients et des salariés. Et les chefs d'entreprises sont désormais sécurisés sur le plan judiciaire". Alors bien sûr, il y a "quelques soucis dans certaines zones, notamment rurales, et pour les frontaliers, pour lesquels il va falloir prévoir un accompagnement des pouvoirs publics, mais au cas par cas." Quant aux chichas. Quel est le problème ?"Ils n'ont même pas de code APE et n'existent pas face à la loi."

Voilà en substance, ce qu'ont expliqué les représentants des professionnels des CHR (l'Umih et le Synhorcat) et le président du Comité National Contre le Tabagisme, le Pr Martinet, lors d'une conférence de presse commune qui s'est déroulée ce jour.

Outre le constat qu'apparemment André Daguin (Umih) et Didier Chénet (Synhorcat) ne sont guères au fait de ce qui se passe réellement dans les établissements de leurs adhérents, une question se pose : comment peuvent-ils cautionner de telles affirmations et ignorer, sciemment, le désarroi de bon nombre de patrons qui, en ce moment même sont acculés aux licenciements, voire à la fermeture ?