Loi Antitabac dans les prisons : «C'est une vraie farce» Le Journal de Montréal 05/02/2008

Loi Antitabac dans les prisons
«C'est une vraie farce»
Rim Boukhssimi
Le Journal de Montréal
05/02/2008 05h44

Se disant déjà débordés par le trafic d'armes et de drogues à l'intérieur des murs, les agents de la paix des centres de détentions du Québec craignent en plus de devoir jouer à la «police du tabac» avec l'entrée en vigueur aujourd'hui de la loi antitabac dans les prisons.

«On va se battre avec les incarcérés à cause du tabac, alors que certains établissements ont du mal à contrôler les armes et les drogues, dit Stéphane Lemaire, viceprésident du syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ). C'est une vraie farce!»

Aujourd'hui entre en vigueur la loi antitabac dans les 18 centres de détention de la province gérés par le ministère de la Sécurité publique du Québec, qui accueillent une population condamnée à des peines inférieures à deux ans ou des prévenus.

Dorénavant, il sera interdit de fumer à l'intérieur comme à l'extérieur des murs, tant pour les détenus que pour les gardiens. Cette directive s'applique deux ans après l'entrée en vigueur de la loi antitabac dans les lieux publics.

«On va tenter de l'appliquer, mais ça ne va pas être facile car on manque d'effectif, poursuit Stéphane Lemaire. Tous les jours, on sent notre vie en danger et il y aura des représailles dans les prisons.»

Réal Roussy, du ministère de la Sécurité publique, balaie les récriminations du syndicat en arguant que la tâche des agents de la paix ne sera pas différente de celle qu'ils effectuent actuellement.

Représailles

«Quand ils feront une fouille de cellule pour confisquer de la drogue ou un cellulaire, ce ne sera pas un surplus de travail de ramasser aussi un paquet de cigarettes», dit-il.

Concernant les éventuelles représailles des détenus ou les plaintes sur les conditions de travail des agents, M. Roussy affirme que «notre personnel est qualifié et en mesure de réaliser l'interdiction de fumer.».

Entre-temps, le syndicat a d'ores et déjà déposé une demande de report concernant l'application de la loi et le syndicat plaidera sa cause jeudi prochain devant le Conseil du Trésor, qui gère, entre autres, les ressources humaines et budgétaires de la fonction publique québécoise.

cigarissime a écrit:intéressant, l'article rend compte des difficultés pratiques à combattre la détention et l'usage d'un produit interdit mais ignore le problème principal: des détenus privés de tabac du jour au lendemain vont devenir fous,s'ils ne l'étaient pas déjà un peu avant. Consternant.

Doktor Glub a écrit:Pour la suite des festivités qui nous attendent dans les mois qui viennent :

http://cagecanada.blogspot.com/

"Just as we have 'one department, one website' we should have 'one department, one voice,' " says a PowerPoint presentation from Environment Canada's executive management committee that has been sent to department staff.


Environment Canada scientists, many of them world leaders in their fields, have long been encouraged to discuss their work on everything from migratory birds to melting Arctic ice with the media and public. Several of them were co-authors of the United Nations report on climate change that won the 2007 Nobel Peace Prize.

"It's insulting," says one senior staff member, who asked not to be named. She says researchers can no longer even discuss or confirm science facts without approval from the highest level.

Les détenus pourront fumer dans les cours des prisons du Québec

Les détenus pourront fumer dans les cours des prisons du Québec LA PRESSE CANADIENNE

QUEBEC - Québec revient sur sa décision en permettant dès maintenant aux détenus de fumer dans les cours extérieures des centres de détention provinciaux.

Le ministre de la Justice et ministre de la Sécurité publique, Jacques Dupuis, l'a annoncé vendredi dans un bref communiqué. Le ministre y précise qu'il a demandé à la Direction générale des services correctionnels du ministère de la Sécurité publique de mettre en place des mesures d'assouplissement afin que l'application de l'interdiction de fumer se fasse le plus facilement possible pour les usagers du tabac. Cela a conduit à la décision de permettre de fumer à l'extérieur des établissements de détention du Québec.

Depuis mardi, les personnes incarcérées dans un établissement de détention du Québec ne pouvaient plus fumer. Cette interdiction s'appliquait à tous les lieux, intérieurs comme extérieurs.

La décision s'inscrivait dans la volonté des Services correctionnels du ministère de la Sécurité publique du Québec de contribuer à améliorer la santé des personnes qui lui sont confiées ainsi que celle de son personnel.
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