Projet de lettre à Monsieur le Président, et Madame.

Je poste là, parce qu'ailleurs... c'est niet...

Fumeuses, fumeurs, Hommes libres, je lis avec beaucoup d’intérêt et d’assiduité ce débat et n’ai que compliments à faire sur sa tenue, les idées et les déterminations. Compliments également pour la très haute qualité technique du Site.
Ne sachant que faire pour notre cause, je me propose d’envoyer (par courrier) le présent projet à notre Président (préféré) et Madame.
Certes, on pourra me reprocher de viser court et plaider pour ma paroisse… mais ce décret n’a pas l’ampleur nationale ni les intérêts politiques du CPE, et les petits cafés de villages sont très nombreux.
Avis et critiques bienvenus et soyez assuré(e)s de mes fraternels sentiments.
Et, de grâce : ne jetons plus jamais nos mégots à terre…

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Jean Fume. Le Vieux Moulin de Gnacdai. F-33 Gnacdai

Supplique pour un assouplissement du Décret sur le tabac (Note hors texte original : un assoupissement serait encore préférable...)

Monsieur le Président de la République,
Madame,
Mesdames et Messieurs les Conseillers,

« Je vous écris une lettre, que vous lirez peut-être… »,
mais demeure néanmoins convaincu que pour grands que soient les Présidents, ils sont ce que nous sommes.

Ayant au village sans prétention, moins mauvaise réputation que celle d’un ermite repentant, je participe néanmoins parfois aux discussions du Café où de fougueux jeunes gens, assurément ‘hirsutes, menaçants’, ayant par hasard lu Boris Vian, y chuchotent : j’irai fumer sur vos tombes…

Dans l’esprit des mouvances de ces temps turbulents, voulez-vous m’autoriser à intercéder pacifiquement en faveur de l’unique Cafetier de petits villages comme le nôtre :
Gnacdai, 500 âmes, juché dans l’Entre-deux-Mers, près Libourne. Son Château, son Moulin XIIème aussi ruiné que son piètre meunier, ne possédant l’un comme l’autre que la simple vertu d’être à leur âge avancé au moins encore debout.
[ Visite gratuite tous les jours. Evidemment… pour ce tarif, il ne reste à voir que quatre pans de murs, quelques fantômes et votre dévoué serviteur, Alzheimer prématurément cacochyme… ]

Oui, Madame, Monsieur le Président, on n’entend pas que des éloges sur nos Dirigeants dans nos estaminets ruraux maintenant dénués même de la plus humble volute bleutée qui calmait la douleur, berçait les consciences et la difficulté d’être…
Toutefois, ce lieu étrange et convivial, ici « Chez Marie », demeure le dernier endroit où nous nous retrouvons tous, fumistes ou non, imposteurs notoires ou premier Magistrat, à droite ou à gauche (du bar, s’entend), dévots impénitents ou mécréants invétérés, blancs ou bronzés, voire à la rigueur parfois même complètement noirs...
La dernière Auberge qui fait encore dépôt de pain, de journaux, de confidences, de confitures, de tabac et autres nécessités où l’on peut encore dire au Patron « Salut Yvon, je te paierai demain » ou, « ah, c’est mardi à seize heures l’enterrement du pauvre Père Antoine… Resquiescat in pace. »

Afin de ne pas envenimer une si vaine polémique, j’invoquerai uniquement que le tabac tue peut-être un peu de monde, mais qui peut dire combien il en fait vivre ?

Et, n’oubliant pas que nous sommes avant tout Gauloises, Gaulois et fort niaisement fiers de l’être, j’ajouterai avec une pointe d’ironie, au péril de paraître irrespectueux :
Nous souhaitons bien que notre bon Nico. ne va pas nous mégoter une si populaire et libérale dérogation pour la sauvegarde de ces havres communautaires qui procèdent de l’intérêt public en milieu rural.


Demeurant dans l’indéfectible espérance de votre sage et prudente bienveillance,
veuillez agréer, Monsieur le Président, l’hommage de mon très-déférent respect,
Madame, l’expression de mes sentiments les plus révérencieusement admiratifs,
Mesdames et Messieurs les Conseillers, l’assurance de ma considération acquise, toujours particulièrement distinguée.
Jean Fume… [ et même : J'en fulmine, parfois ! ]

- Une pensée dédiée aux littéraires : Depuis quelques temps, je relis Gérard de Nerval avec passion, car Labrunie m’enchante.

Excellemment bien écrit... Un grand moment de littérature...

Très bien écrit et pour moi toutes les initiatives sont bonnes.

A bé non ! Vous êtes vraiment trop bons, Amis !
Cette nuit, j’avais un peu fumé et terminé une petite bouteille bien de chez nous, en plus, qui m’a peut-être un peu trop ravigoté…
Ne voulant ni encombrer ni lasser, j’ai mis un léger correctif à cette adresse :

http://frantz.moulin.free.fr/SuppliqueA_Nico&Pimprenelle.htm

Oui, je le confesse publiquement : je ne m’appelle pas Jean Fume…
- Bien que le carnet d’adresse d’un anachorète scrupuleux soit mince, je contacte quelques connaissances afin qu’elles viennent se joindre à nous.

Ce Site est superbe, mais je crains de ne pas savoir bien l’utiliser encore pour « répondre à »… Excuses si erreur de ma part.