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La pause clope

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Message  clodo Ven 15 Jan 2010 - 23:15

Dans Psychologies:
http://www.psychologies.com/Moi/Travail/Relations-professionnelles/Articles-et-Dossiers/La-nouvelle-pause-cigarette-au-travail
Fumer au travail
Il fut un temps où la pause cigarette n’existait pas. Fumer au bureau ou à l’usine était chose ordinaire. Admise, supportée, vaille que vaille par les non-fumeurs. Epoque révolue : les ex-victimes du tabagisme passif sont en passe de se transformer en victimes… de la nouvelle pause clope, à laquelle ils ne sont pas conviés.

Depuis que l’interdiction de fumer sur les lieux de travail s’est étendue aux bars et restaurants, supprimant le dernier refuge pour les intoxiqués, ceux-ci se cherchent une place dans les creux des plages horaires, aux pieds des immeubles, sur les terrasses. Et plus on les montre du doigt, et plus ils se donnent du mal pour faire de ce instant-là, un moment… chaleureux, envié. Aussi délicieusement transgressif que la clope furtive, jadis, dans les toilettes du collège.

La moindre « taf » demande un peu d’organisation. Elle génère des stratégies qui excluent, de fait, les non-fumeurs. Squatter les bas des immeubles, se cacher pour voler une bouffée interdite par le règlement, se lever subitement et enfiler un manteau, compter les minutes en tripotant son paquet… Ces rites créent des relations nouvelles, des complicités ou des clans, et, souvent, redessinent les groupes au sein de l’entreprise. Ils poussent certains, parmi les plus fragiles des désintoxiqués, à rechuter, y compris à Psychologies ! Passés 19 heures, dans un bureau dont nous tairons le nom de l’occupant, fenêtre grande ouverte, c’est l’heure des « clopines »…

La nouvelle pause ne réunit pourtant pas tous les fumeurs. Loin d’abolir les hiérarchies, elle les complique. Au royaume de la transgression, on ne pactise pas avec n’importe comment avec n’importe qui.

La pause potes
Sylvain, 38 ans, juriste, déclare au moins une pause cigarette par jour. En réalité, il participe à la pause cigarette de ses collègues, sans jamais, lui, s’en accorder une seule. Sylvain est non-fumeur. Ce curieux comportement est tout à fait intéressé. « Faire une pause clope, c’est faire une pause tout court. Si je ne les accompagnais pas, je ne ferais pas de break dans la journée, en dehors du déjeuner. Là, je descends dans la cour 5-10 minutes. Cela me permet de m’aérer ». Même si, admet-il, il est paradoxal d’aller chercher un bol d’air au milieu d’un nuage de fumée. La deuxième raison, la principale selon lui, c’est une théorie qui veut, en gros, que « les fumeurs soient globalement plus cools que les non-fumeurs ».

Sylvain s’explique : « Je ne suis pas loin de penser que les fumeurs,parce qu’ils forment désormais un bastion de la rébellion, ont un petit plus dans la rock and roll attitude. Je note que les gens que j’apprécie dans mon boulot sont plutôt fumeurs » La fausse pause clope de Sylvain s’apparente donc à une pause potes. Les gens avec qui il descend sont, constate-il, ceux avec qui il peut éventuellement aller boire une bière à la sortie du travail. Avec qui il peut discuter « à peu près librement ». En clair : c’est le lieu et l’endroit où l’on passe en revue critique le reste des membres du bureau. « Les costards sont parfois serrés », reconnaît Sylvain qui avoue que participer à une pause-clope, c’est finalement le meilleur moyen d’éviter d’être l’objet de conversations moyennement bienveillantes.

La pause-rechute
Christian est une victime collatérale de l’interdiction. Il a rechuté : « La pause-clope, c’est le moment où tu discutes de façon informelle du boulot, mais où parfois aussi, tu dénoues des situations. Lorsque j’avais arrêté de fumer, j’avais toujours l’impression de rater des trucs. »

Christian est designer dans une société de création de jeux vidéo. Dans cette entreprise de quarante employés, tous des hommes, la majorité a moins de 25 ans. Les fumeurs sont minoritaires et sont les plus âgés ; ce sont donc souvent des « décideurs. L’un des plus vieux (c’est-à-dire presque 40 ans) a une explication sur la proportion remarquablement faible de fumeurs chez ces jeunes créateurs de jeux vidéos.
« Ce sont des garçons qui ont passé toute leur adolescence derrière des écrans. Ils n’ont pas vraiment eu l’occasion de se mettre à fumer pour épater les nanas ou jouer les cow-boys en soirée. » Les intéressés confirment. Leurs addictions à eux, ce sont les jeux, à la rigueur accompagnés de boissons gazeuses et autre junk-food.

Les locaux du studio ont deux étages. L’un est consacré au travail, l’autre à la détente. « Impératif pour les créatifs », résume Marco, l’un des fondateurs de la société. C’est aussi à l’étage détente que l’on fume, sur une immense terrasse dominant la ville, où sont installées chaises et tables dès les beaux jours.
Ici, les pauses, en-dehors des deux heures de déjeuner, sont totalement libres. «Quand on en voit enfiler son manteau, on sait qu’il y une pause clope qui se prépare, ceux qui sont intéressés font pareil et le suivent ». Marco, la trentaine, fumeur donc : « Ca ne pousse pas vraiment à arrêter ».

clodo

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