responsabilisation, disent-ils...

On voit fleurir - notamment sur les forums Internet - l'idée de supprimer le remboursement des soins liés aux pathologies issues du tabagisme. A première vue, le principe ne parait pas infondé, même s'il heurte les principes d'universalisme et de mutualisation de notre système de solidarité et s'il n'est - pour l'instant - envisagé qu'à l'encontre des fumeurs, qui cotisent aussi pour des soins de non-fumeurs dont ils ne bénéficieront pas. On peut l'étudier mais à quelques conditions:
Détaxe, déréglementation des prix, des importations et de la distribution des produits du tabac de façon à provisionner son risque et assurer sa liberté de choix - corollaire inévitable de la responsabilité - et éviter double ou triple imposition.
Diminution des cotisations sociales à due concurrence du coût annuel estimé des soins spécialisés et/ou désaffiliation à la sécurité sociale pour recourir au privé, auquel on fait d’ailleurs, ô ironie, le procès d’intention de vouloir sélectionner les risques!
Extension du principe de déremboursement à toutes les catégories de personnes jugées responsables de leurs affections: amateurs excessifs de sucreries et de matières grasses, alcooliques, toxicomanes, parents d’enfants handicapés ayant refusé le diagnostic pré-natal, malades non-vaccinés, adeptes de rapports non-protégés et de sports violents, chauffards, malfrats blessés lors d’une tentative d’évasion ou de braquage ( il conviendra ensuite de suivre de près les personnes qui ne font pas d’exercice ou les parents qui laissent sortir leurs enfants l’hiver sans cache-col ).
Mise au point d’un tableau de responsabilités et déremboursements tenant compte non seulement des addictions des sujets concernés mais aussi de leur âge, mode de vie et état de santé généraux, hérédité, etc…Avant de condamner un honnête cotisant à consacrer l’essentiel de ses revenus et de son patrimoine au traitement de son affection, la moindre des choses sera donc à chaque fois de mener une étude longue, coûteuse et incertaine pour établir la corrélation directe entre pathologie et tabagisme. Car s’il semble évident que fumer 3 paquets de Gitanes par jour pendant un quart de siècle n’est pas étranger au fait de déclarer un cancer du poumon à 45 ans, en est-il forcément de même pour un septuagénaire fumeur occasionnel souffrant d’une maladie coronarienne aux origines imprécises?
Mais, en tout état de cause, que les experts-comptables de la morale et de la santé publiques se rassurent: si l’on soustrait du coût des soins concernant les pathologies liées au tabagisme les cotisations sociales, les taxes sur les produits du tabac ainsi que les économies sur les retraites et le traitement de la dépendance des fumeurs, on s’apercevra que le tabac n’est peut-être pas une mauvaise affaire financière pour la collectivité…

Troll : un piège à cons

Je rapelle que deux études publiées cette année (Angleterre et Pays-bas) qui étudient 3 catégories de population à savoir les biens portant, les fumeurs et les obèses concluent toutes les deux que ceux qui pèsent le plus lourdement sur le système de sécurité sociale sont dans l'ordre: les biens portant, les obèses et les fumeurs.
Outre qu'encore une fois les assertions des miliciens ne sont pas conformes à la réalité, briser la solidarité nationale c'est ouvrir la boite de Pandore. Comme le dit Sir John le principe devra alors etre appliqué à tous:alcooliques,drogués bien sur mais aussi ceux qui contracte le SIDA parce qu'ils ne veuillent pas mettre de préservatifs,les diabétiques et ceux qui ont trop de cholestérol ou les artères bouchées parce qu'ils ne mangent pas sainement. Mais aussi tous ceux qui sont blessés suite à des activités sportives dont ils peuvent se passer etc,etc,etc.Bref, tout ceux qui simplement vivent.
Et tout le monde se haira.

Comme d'habitude, le grand humaniste Pepito Pérez ne présente aucun argument de fond et s'en tient à un peu de visions morbides ( il ne prévoit pas seulement que nous mourrons prématurément dans d'atroces souffrances, il le souhaite ) et beaucoup de basses attaques personnelles alimentées par les obsessions de quelqu'un qui se croit encerclé par des sous-hommes: drogués, ignares, obèses, menteurs mercantiles et maintenant assistés professionnels. C'est très fréquent chez les médiocres: il leur faut absolument chercher - en vain - à rabaisser autrui pour se rehausser un peu. A ce jeu-là, le petit Pepito deviendra grand, à l'âge de la retraire peut-être. Pepito devine tout ou c'est ce qu'il croit: il pressent que votre serviteur est un fumeur compulsif et désoeuvré. L'idée que l'on puisse travailler en horaires décalés avec accès à un autre ordinateur ou que l'on fume modérément avec un plaisir conscient et maîtrisé ne traverse pas son cerveau qui n'a pas besoin de volutes de tabac pour être passablement embrumé. Cela étant, mes ressources, emploi du temps et mode de consommation n'intéressent personne, pas plus que la réussite de Pepito dans tous les domaines, succès demeurant d'ailleurs fâcheusement méconnu. Mais si ça peut lui faire plaisir, je veux bien être juif, gay, franc-maçon, marxiste et dépressif, au choix ou tout à la fois.
La pensée pérezienne reste aussi profonde qu'originale: après la justice laxiste et les médias à la botte, voilà l'assistanat volontaire et frauduleux. Allez, encore un effort, Pepito! On vous attend sur des poncifs tels que les femmes qui se croient les égales des hommes, les prisons 5 étoiles ou le trop-plein d'étrangers.

Au plaisir d'avoir à nouveau l'occasion de vous souffleter,

Votre dévoué

Sir John

P-S: - veillez vous-même à ne pas consacrer trop de votre temps par ailleur si précieux à écumer ce forum, vous risquez d'être contaminé par la tolérance et la réflexion. Enfin, le risque est mince
- ayez l'obligeance d'éviter l'usage répété de l'adjectif "pathétique", ça devient lassant. Je crois vous avoir déjà suggéré le recours à des dictionnaires de synonymes