ahurissant

Le vent commencerait-il à tourner?

« Les premiers chiffres français de mortalité par tabagisme passif […] étaient effectivement le résultat d’une extrapolation de chiffres américains. Mais les querelles qui portent sur la mortalité par tabagisme passif sont des querelles d’experts auxquelles DNF ne s’associe pas car il s’agit là d’un faux problème… »

"Ma question porte sur la disponibilité d'études portant spécifiquement sur le tabagisme passif dnf.asso.fr questions-réponses" 22/05/2009

Savoir si la fumée ambiante tue ou non par milliers, ce dont on nous a rebattu les oreilles pendant des mois et des années, est à présent sans importance et la parole des spécialistes ne compte plus guère. Un an et demi plus tôt, pourtant, la même association assurait avec un aplomb sans réplique que le tabagisme passif était un « crime » fauchant tous les jours une dizaine de nos compatriotes*. Entre-temps, le décret est entré en vigueur et aucune étude majeure n’est venue modifier les données brandies pour le justifier.
Mais « ceux qui persistent à prétendre, contre toute évidence, que le tabagisme passif n’existait pas en ne prenant en compte que la difficulté à prouver les cas mortels oublient les millions d’individus incommodés ou rendus malades par le tabagisme passif ». La fumée environnementale ne tue plus, en tout cas, on ne peut pas le prouver maintenant de façon formelle, cela étant, c’est très secondaire, l’indisposition et les pathologies sans issue fatale démontrée suffisent. Apparemment, la vérité absolue connaît de relatives variations. Est-ce que dans deux ou cinq ans, DNF reconnaîtra que la fumée passive prolongée aggrave sur le moment l'asthme ou la bronchite mais n'a jamais tué personne, à part, et c'est encore trop, quelques serveurs ou barmen exposés pendant 30 ans alors que des dispositions simples auraient permis au personnel et aux non-fumeurs de se prémunir et aux clients fumeurs de continuer ?


*Questions- Réponses dnf-asso.org 3/12/2007 Discothèque et fumeurs provocateurs

C'est effectivement très, très surprenant. De deux choses l'une: ou ils sont tellement sur d'eux qu'ils estiment pouvoir reconnaitre ouvertement leur mensonge ou alors il y a un chomeur de plus en France.

Vous trouverez ci-après l'article de Libération qui rend compte de la première enquête sur la mortalité attribuée au tabagisme passif au niveau mondial. L'article contient le lien avec l'étude elle-même, en anglais, chapeautée par l'OMS et financée par l'Office National de Santé suédois... et la Fondation Bloomberg, du nom du maire de New York, activiste bien connu qui vient d'interdire de fumer dans les parcs de sa ville au motif suivant "La science est claire à ce sujet : une exposition passive prolongée à la fumée de cigarette, que l'on soit à l'intérieur ou dehors, nuit à la santé", a déclaré M. Bloomberg pour expliquer sa décision. Selon une étude, a-t-il poursuivi, une personne assise dans un périmètre d'un mètre autour d'un fumeur en plein air est exposée à une même quantité de fumée que dans un espace fermé".
J'attends de connaître la référence de cette étude et les commentaires de MM Dubois et Dautzenberg sur une telle découverte, mais passons.

L'enquête, qui conclut à 600 000 morts annuels, se prévaut de "méthodes aussi proches que possible de celles qui sont utilisées dans les études épidémiologiques". Sauf que ce n'est pas une étude épidémiologiques, mais, une fois de plus, un agrégat d'estimations fondées sur des équations sur lesquelles ma nullité en maths m'interdit de me prononcer. Là encore, comme dans Lifting the Smoke Screen, nos chercheurs parviennent, en dépit d'incertitudes qu'ils reconnaissent eux-mêmes, à donner des résultats à l'unité près pour de vastes régions du monde.Au milieu de ce qui apparaît à mes yeux de béotien comme autant de bizarreries, je cite ces chiffres: dans les pays les plus riches d'Europe, 51 % des enfants seraient exposés au tabagisme passif, ce qui mènerait à 71 décés. En Afrique, pour seulement 12 à 13 % enfants exposés...plus de 43 000 morts. Il ne fait guère de doute que les conditions de vie et de logement peuvent aggraver l'effet de la fumée, peut-être les Africains fument-ils plus et encore davantage en présence d'enfants, mais tout de même. D'auatnt plus que l'on vit et fume là-bas plutôt dehors...Il faut dire que l'étude indique que dans cette zone, le cocktail maladies infectieuses-tabac est particulièrement ravageur. C'est curieux mais j'aurais tendance à penser que les unes sont peut-être plus déterminantes que l'autre...

Bonne lecture

http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2010/11/le-tabagisme-passif-600000-morts-par-an.html

Le problème lié à la fumée en Afrique est celui des feux pour cuire les aliments. Les maisons ne sont majoritairement pas équipées de cheminées et donc l'air y est irrespirable. En conséquence, comme ce sont les femmes qui cuisinent et que, elles portent leur nouveaux nés sur le dos, le bébé respire ces fumées et sa mère aussi bien sur. Ces fumées là sont beaucoup plus toxiques que celles de nos clopes.

Autre chose, j'ai entendu dire mais je ne sais pas si c'est la vérité, que les new yorkais prennent deux douches par jour une le matin au réveil et l'autre en rentrant du travail car ils sont très vite salis par la pollution de la grande pomme. Il faudrait donc sans doute regarder du côté de la pollution plutôt que du côté des cigarettes. A vérifier pour ceux qui connaissent des new yorkais.