Bar résistant en seine saint denis!

Seine Saint DenisLOI ANTITABAC.
Chez Robert, « 100 % des clients sont fumeurs »
Carole Sterlé
vendredi 28 mars 2008 | Le Parisien

(LP/C.S.)ZOOM
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Les patrons de bar du département se plaignent d'une chute de la clientèle depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle loi. Robert préfère braver l'interdit.

Devanture vitrée, zinc et télé sur grand écran... Le bar de Robert ressemble à bien d'autres. Mais lorsqu'on s'y attarde, le temps d'avaler un café au comptoir, on se laisse surprendre par des scènes et des senteurs d'un autre temps.


Celui d'avant le 1er janvier 2008, lorsqu'il était encore permis de s'en griller une sans risquer de s'attirer les foudres du patron et la menace d'une verbalisation.

« Bien sûr qu'on fume ici ! » répond Robert, le patron de ce café dans le nord du département, presque choqué par la question. Ici, on fume sans se cacher et personne n'a encore été verbalisé. « 100 % des clients sont fumeurs et on n'est pas près de changer ça », ajoute-t-il. Tous les clients, ou presque. Patrick, qui s'occupe d'un club de foot, n'est pas de ceux-là. «Maismoi, ça ne me dérange pas ! » assure l'intéressé en apportant leur consommation à d'autres clients.

Grande gueule, Robert raconte qu'il a commencé par se plier à la loi en janvier. « J'ai tenu trois ou quatre jours mais je n'avais plus de clients, alors depuis on refume, et les clients sont revenus », dit-il en s'allumant une blonde. Le mur voisin arbore pourtant un autocollant sur lequel une cigarette est barrée d'un épais trait. « Les panneaux d'interdiction sont là, mais ce n'est pas à moi de faire appliquer la loi. Si on menace les gérants de débit de boissons d'un PV à 160 €, c'est bien parce qu'on compte sur eux pour dissuader les clients. Et moi, je n'ai pas envie de me battre avec les clients... »

Ni de fermer boutique. « Le casino d'Enghien a perdu 1,5 million d'euros* depuis l'interdiction de la cigarette ! Nos marges s'étaient déjà amenuisées avant la loi. Par exemple, le prix du café a augmenté de 8%en deux ans, et on ne peut pas reporter ça sur le prix de vente sinon les clients ne viendront plus. Si en plus, j'interdis la cigarette, les clients prendront un café au lieu de trois, ou un seul demi alors qu'avec une cigarette ils en boivent deux. »

Robert s'est bien renseigné aussi sur les installations de caissons fumeurs, mais il a vite renoncé : « 20 000 € la cabine et en plus on n'a pas le droit de boire à l'intérieur, où est l'intérêt ? Fumer est le seul droit qui nous reste. Si les non-fumeurs ne veulent pas venir ici, rien ne les y oblige. »

* Perte évaluée sur le premier mois. Les gérants espèrent qu'une partie de la clientèle sera revenue d'ici à la fin de ce mois et misent sur l'organisation d'événements et l'installation de 150 bandits manchots supplémentaires pour faire remonter le chiffre d'affaires.

Et il n'y a pas que lui, rien que ces 3 derniers jours, en tractant pour le sit-in, j'en ai trouvé 2 de bars "résistants" sur paris, un aux halles et un autre à parmentier... C'est bon, non?

Tiens...! Il fait la même erreur que bien des gens. Il n'est aucunement stipulé dans la loi qu'on n'ait pas le droit de boire dans un fumoir. Il est interdit qu'un employé vienne servir, ou faire de l'entretien quand les gens fument. Mais il n'est pas interdit que le client emporte sa boisson dedans. Il est même possible de mettre des meubles dans ces fumoirs, ainsi que des distributeurs de boisson (le préposé à l'entretien, ne pourra par contre entrer qu'une après que la dernière cigarette ait été fumée), et aussi des cendriers...

J'habite Parmentier et cela me réjoui....mais j'aimerai bien le trouver ce divin endroit...