Bar Fumeur
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Quand Le Pape ne fait pas son boulot

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Message  alexandra Lun 11 Fév 2008 - 8:49

Les patrons des bars-tabacs de campagne fument de colère
Clermont-Ferrand, correspondance ANNICK FAUROT
QUOTIDIEN : lundi 11 février 2008

Joël Lailler est écœuré: «J’ai été manipulé par la Confédération des buralistes. Ils ont utilisé ma grève de la faim pour rouvrir les négociations avec l’Etat, mais sans mettre en avant nos vraies revendications.» Jeudi, ce cafetier du Dresny, en Loire-Atlantique, en grève de la faim depuis vingt-cinq jours pour protester contre l’interdiction de fumer dans les lieux publics, a rencontré Nicolas Sarkozy, accompagné d’une dizaine de représentants de la confédération, dont René Le Pape, son président. «Il [René Le Pape ndlr] était beaucoup plus virulent dans les colonnes des journaux professionnels ou lors de la manifestation du 21 novembre. Ça ne m’étonne pas que ça n’ait pas avancé depuis deux ans» regrette Joël Lailler. A l’image de nombreux cafetiers installés dans des zones reculées, ce commerçant est dubitatif sur les mesures évoquées pour assouplir la loi, comme l’installation de fumoirs ou des compensations financières. Même réserve à l’égard du contrat d’avenir qui pourrait «renforcer les missions d’intérêt public» des buralistes «et leur ouvrir de nouvelles activités», une idée qui laisse Christine Sansoucy, propriétaire d’un café à Puceul (44), pantoise. «On fait déjà dépôt de pain, point-relais pour les banques… Il va aussi falloir vendre des tickets de métro en pleine campagne ?»


«Sarkozy réceptif». Vendredi, Joël Lailler a décidé de s’alimenter et de se battre avec d’autres armes pendant les deux mois de négociations avec l’Etat ouvertes aujourd’hui :«J’ai senti Nicolas Sarkozy très réceptif et réussi à bien dialoguer avec lui. Je vais monter une association pour défendre les intérêts des bars-tabacs. Je reçois des coups de fil de toute la France.» Trois cafetiers auvergnats qui s’étaient mis en grève de la faim ont arrêté leur jeûne vendredi, pour «se regrouper et mener des actions sur le terrain». «On allait crever tous les quatre chacun de notre côté», analyse Jacques Martinat, tenancier de l’Auberge de la bohème à Maillet dans l’Allier, après dix-huit jours sans manger. Son café-restaurant, seul commerce de ce village de 360 habitants, qui fait aussi dépôt de pain et assure les plateaux-repas pour les vieux, a enregistré 30 à 40 % de baisse de chiffre d’affaires. «Nous, on n’a pas le passage d’un centre-ville pour renouveler une clientèle.»

Rouge limé. Didier Müller, président de l’Union des métiers de l’industrie hôtelière dans le Puy-de-Dôme, partage l’analyse : «J’étais dès le début sceptique sur le mot d’ordre qui avait été donné nationalement par mon syndicat de ne pas s’inquiéter, une clientèle nouvelle étant susceptible de remplacer celle des consommateurs fumeurs. A la campagne, le fonds de commerce des cafés, ce sont les clients qui viennent tous les jours jouer au tarot en fumant et en buvant du rouge limé.» Même en ville, beaucoup de quartiers vivent en vase clos. A Montferrand, bourg médiéval intégré à la grande ville de Clermont, les deux cafetiers grévistes de la faim ont perdu la moitié de leurs clients. Envolés, «l’ancien qui passait boire le petit canon, le type au chômage qui restait pour lire les annonces dans le journal et discuter un peu, les ouvriers qui venaient se réchauffer», raconte Frédéric Boyer, du Bar de l’apothicaire. «En plus, devant un bâtiment classé, interdit d’aménager une terrasse abritée.»

Véronique Marche, sa compagne gérante, se demande si elle a bien fait d’économiser pour acheter ce café qui perd de l’argent, au risque de devenir invendable. En face, au bar du 4/6, Serge et Jacqueline Pitelet ont investi 30 000 euros pour aménager un coin restaurant attenant à leur bar qui a perdu 50 % de son chiffre d’affaires. «Pourquoi ne pas pratiquer le libre choix comme en Espagne ? On affiche "bar fumeur" ou "bar non-fumeur" et les gens choisissent», propose Serge Pitelet. Au Dresny, Joël Lailler rouvre son établissement ce matin avec les cendriers sur les tables : «Ils font partie de mon fonds de commerce.»

http://www.liberation.fr/actualite/societe/309291.FR.php

alexandra

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Date d'inscription : 20/01/2008

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