Au sujet d'une pétition dans le Gers : Appel à la résistance - (Sud Ouest 18 01 08)

Appel à la résistance
:Jean-Charles Galiacy



Hier, Philippe Dupouy l'a signée. Dans le bar-tabac-épicerie de sa commune, devant une bière mais sans cendrier, le maire de Touget a paraphé cette fameuse pétition qui sera adressée au préfet. La missive demande au représentant de l'État d'accorder une dérogation aux bars-tabacs ruraux (1) afin qu'ils puissent choisir entre établissement fumeur ou non. Selon la Chambre syndicale des buralistes du Gers, il en va de « la survie » de ces établissements, quelquefois seuls centres de vie communaux.
À Touget, petite bourgade de 500 habitants entre Gimont et Mauvezin, subsistent une école et un bureau postal. Son édile souhaite ne pas perdre son seul commerce : « Je ne veux pas me battre contre la loi. Il s'agit d'obtenir un système dérogatoire pour des établissements qui risquent d'être fragilisés. Ici, l'affaire fonctionne grâce à ses différentes activités : le tabac, l'épicerie et le bar. Si l'une d'entre elles est affaiblie, l'ensemble peut en pâtir. »
Le raisonnement des professionnels, des syndicats et des élus est simple. Dans un espace non-fumeur, le client consomme moins ce qui entraîne une baisse du chiffre d'affaires. Après quinze jours d'application et selon la chambre syndicale, le décret antitabac aurait déjà entraîné un important manque à gagner pour de nombreux professionnels.


110 courriers. La pétition a été envoyée à 110 buralistes gersois. À charge pour eux ensuite, de la faire signer par leur maire. Pour l'heure, seulement deux élus sont signataires. « Notre initiative n'est pas innocente, précise Jean-Marc Pascolini, responsable syndical et buraliste à Mauvezin. Les élections municipales arrivent à grands pas. Du coup, j'espère obtenir une bonne cinquantaine de pétitions. Déjà, de nombreux maires m'ont donné leur accord oral. »
Par là même, Jean-Marc Pascolini espère obtenir d'autres avancées, notamment la possibilité pour tous les bars-tabacs d'aménager une pièce réservée aux fumeurs. Selon lui, les professionnels modestes ne peuvent en aucun cas s'offrir les équipements, avoisinant les 15 000 euros, exigés par l'actuelle loi.
Cependant, le syndicaliste ne se fait pas beaucoup d'illusions, lui qui manifestait dans les rues parisiennes, en novembre dernier, contre le décret. « Malgré les promesses, il n'y a jamais eu de débat », regrette-t-il.
(1) Communes de moins de 1 500 habitants.
H

leiko a écrit:oui surtout qu'apparament elle se propage pas mal...En plus pour avoir parlé avec lui il est super motivé!!