À Paris, le tabagisme au collège et au lycée a repris

À Paris, le tabagisme au collège et au lycée a repris

Mots clés : cigarette, tabagisme, jeunes, PARIS

Par Delphine Chayet
06/05/2010 | Mise à jour : 09:55 Réactions (3)
«L'image sociale de la cigarette est de moins en moins dépréciée auprès des jeunes», regrette le Pr Bertrand Dautzenberg.
Le nombre de collégiens fumant tous les jours a plus que doublé entre 2007 et 2010. Ils sont près de 5% dans ce cas.

Les collégiens et lycéens parisiens, qui avaient massivement renoncé à fumer dans la foulée du plan cancer, sont en train de reprendre goût à la cigarette. Les derniers résultats de l'enquête annuelle menée par l'association Paris sans tabac, en partenariat avec le rectorat de Paris et la Caisse primaire d'assurance-maladie, confirment une reprise du tabagisme chez les adolescents parisiens.

Selon cette étude, rendue publique ce jeudi, le nombre de collégiens fumant tous les jours a plus que doublé entre 2007 et 2010. Près de 5% des jeunes âgés de 12 à 15 ans sont aujourd'hui des fumeurs quotidiens. L'augmentation est de 15% chez les lycéens. Un quart des 16-19 ans fument tous les jours. Cette reprise du tabagisme est plus marquée encore chez les filles: elles sont passées devant les garçons pour la consommation de tabac.

«L'image sociale de la cigarette est de moins en moins dé préciée auprès des jeunes, regrette le Pr Bertrand Dautzenberg, pneumologue et auteur de l'étude. Or c'est un âge charnière: plus un fumeur commence tôt, plus il aura de risque d'être dépendant.» L'enquête, qui porte sur 2% des classes, n'est pas représentative de la situation à l'échelle nationale. Ses résultats sont cependant jugés inquiétants par les médecins spécialisés en santé publique. «Tous les indicateurs sont au rouge, remarque ainsi le Pr Albert Hirsch, vice-président de la Ligue nationale contre le cancer. Or, excepté l'interdiction de fumer dans les lieux publics, aucune mesure importante n'a été prise depuis la politique volontariste menée en 2003 dans le cadre du plan cancer.» À l'époque, plusieurs mesures avaient été adoptées avec succès: suppression des paquets de 10 cigarettes, interdiction de la vente aux moins de 16 ans ou encore augmentation massive des prix du tabac.

«Aujourd'hui, les actions de prévention visant les jeunes sont rares, déplore de son côté Bertrand Dautzenberg, dont l'association n'a pas reçu de subvention cette année. Plusieurs programmes menés dans les établissements scolaires sont menacés, faute de financement.»


«Entendre la notion de risque»

Le message préventif reste d'ailleurs difficile à faire passer. «Les élèves ont du mal à entendre la notion de risque, observe Patrice Corre, le proviseur du lycée Henri IV, à Paris, qui a mis en place des actions au sein des classes de seconde. Cela fait sans doute réfléchir, mais ces interventions n'ont pas d'effet immédiat.» Quant à l'interdiction de fumer dans les collèges et lycées, la mesure connaît des ratés. «Il a pu arriver que des élèves fument dans la cour en raison de la pénurie de surveillants», confie le proviseur d'un lycée parisien favorisé, où les professeurs viennent de dénoncer la violation de la loi dans une pétition adressée à l'académie de Paris.

Dernière mesure en date, l'interdiction de vendre du tabac aux mineurs a été votée par l'Assemblée nationale en juillet. Elle devrait entrer en vigueur dans les jours qui viennent. Le décret d'application est en cours de signature au ministère de la Santé.

vu sur http://www.lefigaro.fr/sante/2010/05/05/01004-20100505ARTFIG00723--paris-le-tabagisme-au-college-et-au-lycee-a-repris.php

Ce dernier Post ressemble étrangement au Post que j'avais mis il y a quelques temps (décembre 2009). En tout cas cela confirme mes impressions...

Un article du Parisien:
http://www.leparisien.fr/economie/les-francais-ne-decrochent-pas-de-la-cigarette-29-12-2009-758710.php

Le nombre de Cigarettes vendues a augmentée cette année de 2% avec une augmentation chez les jeunes

Voici ce que j'avais dans un de mes précédents posts:

"C'est bizarre, j'ai discuté avec un taxi parisien récemment qui m'a dit qu'il n'avait jamais vu autant de jeunes avec des clopes et que cela ne cessait d'augmenter (il venait d'arrêter de fumer). Je crois pour ma part que le fait de stigmatiser la cigarette et les fumeurs, entraine les jeunes à essayer, ça devient une attitude rebelle et ça leur plait. C'était beaucoup moins le cas cas avant. Tout ce qui est interdit ou largement censuré attire les jeunes générations..regardons ce qu'il s'est passé avec le cannabis."

Dans cet article l'explosion des cigarettes contrebande et des cigarette vendues sur Internet ne sont pas comptabilisées...

Ces résultats ne sont vraiment pas étonnants. Dautzenberg, Audureau et consorts ne connaissent que la répression et la force alors même quand on leur prouve par A+B que ça ne marche pas ils continuent. Aux mêmes causes les mêmes effets,2008,2009 et puis ce sera la même chose en 2010 et le Fig écrira exactement le même article sans qu'aucun ne remette en question la méthode. On aura à mon avis la même chose pour les images sur les paquets de cigarette, Dautzenberg viendra nous dire que ça ne fait pas baisser le nombre de fumeurs alors il faudra inventer qqchose de plus bête encore.Ils sont englués dans leur incompétence et dans leur bêtise et ils finiront par s'y noyer. Patience.

Alexandra a tout dit mais je crois aussi me rappeler que le Pr Dubois nous annonçait qu'avec l'interdiction dans les lieux publics, le tabac allait "disparaître complètement de l'environnement" et le fait de fumer "devenir une anomalie complète". C'est raté, professeur...Dautzenberg et ses pareils nous expliquaient aussi que la ringardise avait changé de camp, arrêter de fumer était à la mode, le tabagisme has been chez les jeunes, etc...En effet, ils ne cesseront pas de s'enferrer dans le déni et le contresens. A un internaute qui s'inquiétait des effets pervers de l'interdiction, DNF répliquait il y a peu qu'il n'y avait aucun aménagement possible et qu'au contraire, la seule option était de durcir le dispositif. Ils vont donc taper de plus en plus fort...dans le vide

Ces chiffres ne m'étonnent pas, bien au contraire. J'avais déjà dis qu'en changeant les habitudes des fumeurs, on améliorait son image. Là où avant c'étaient les vieux alcolos qui fumaient les gauloises dans les bistrots crasseux, on a maintenant beaucoup de fumeurs en extèrieur, et donc l'image "beauf" et très peu visible pour les jeunes s'est transformée en image lambda mais visible en permanence.
Sans compter les clans qui se créent. Maintenant que les jeunes doivent sortir des établissements pour fumer, les non-fumeurs restent à l'écart. Et ceux qui sortent se laissent tenter... alors qu'avant, pas de séparation donc moins la tentation du "je fume pour venir avec vous" qui se produit maintenant.