Bar Fumeur
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Ô Marseille...

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Message  Monsieur B. Jeu 7 Jan 2010 - 13:42

Ca me donnerait presque envie de retourner dans les bars histoire d'en trouver un fumeur près de chez moi!

Quand la loi part en fumée
04-01-2010







Au comptoir, le café-cigarette est de nouveau d’actualité.MARIE-LAURE THOMASTabac. Deux ans après l’entrée en vigueur de l’interdiction de fumer dans les bars, restaurants et boîtes de nuit, certains établissements ont lâché la bride aux fumeurs. Sans répression.


Il est 9 heures dans ce petit bar du quartier du Jarret. Pour les clients, c’est l’heure du premier café ou du petit blanc. Pour le patron, c’est l’heure de la 3e cigarette de la matinée. Comme de nombreux cafetiers marseillais, Jean* fait la nique à la loi anti-nicotine. Il grille discrètement sa clope derrière la tireuse à bière. Jean* est un gros fumeur qui ne parvient plus à conjuguer sa tabagie, le service au bar et le respect de la loi anti-tabac. « Au début, je faisais l’effort de sortir. Mais c’est impossible d’assurer le bar et de passer son temps le nez dehors. Mais, attention, je suis le seul. Même en hiver, les clients fumeurs restent dehors. Je serai le seul à assumer l’amende. »

Cigarettes, partout, à toute heure


Il est 11 heures dans ce bar PMU aux grandes baies vitrées qui donnent sur un carrefour très passant. Les parieurs ont les yeux rivés sur les journaux. Ils préparent déjà les courses de l’après-midi. Un sur deux à une cigarette au bec ou au bout des doigts. Le plancher est jonché de mégots. Même les serveurs fument derrière le comptoir. Seul indice qu’une loi anti-tabac est passé par là : il n’y a pas de cendrier. Une cliente s’enquiert : « Tout le monde fume ici ? Et on ne vous dit rien ? ». Du tac au tac, le serveur répond : « Non, personne, enfin… A part vous. »
Plus sérieusement, il poursuit : « La plupart de nos clients est fumeur. Ils sont là pour un but précis : jouer aux courses et boire un coup. La cigarette fait partie du truc. Personne ne se cache. mais je n’ai jamais vu un agent de police entrer pour ça. Mais s’ils viennent, on paiera. » Pour l’heure, ces derniers ne viennent pas (lire ci-dessous).
Mais une rapide virée dans les établissements du centre-ville suffit pour s’en assurer : avec l’hiver, de très nombreux bars et établissements de nuit ont décidé de tordre le cou à la loi anti-tabac. « Franchement, l’été, cela ne pose pas de problème, les gens vont dehors ou dans le patio, précise Jean-Marc*, gérant d’un bar à vins. Mais, avec l’hiver, j’ai ouvert une salle fumeurs au fond du bar. Et, en fin de soirée, c’est open bar pour les fumeurs. Il suffit qu’ils soient discrets et qu’on ne voit rien depuis l’extérieur. »
Il est 2 heures du matin dans un établissement de nuit de La Plaine. La musique est électronique, les danses endiablées et la fumée ne sort pas d’une machine. Mais, là, le gérant n’est pas hors la loi, ce lieu est un local associatif et les fêtards sont tous adhérents… à la nicotine.


BENOIT GILLES

http://www.lamarseillaise.fr/soci-t-quartiers/quand-la-loi-part-en-fum-e-2.html

Monsieur B.

Messages : 137
Date d'inscription : 21/04/2008

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Message  alexandra Ven 5 Fév 2010 - 10:40

A Marseille, « il est interdit de ne pas fumer ! »


Deux ans après la loi anti-tabac, les Marseillais jouent les infidèles et se remettent à fumer un peu partout. Reportage au cœur des nuits phocéennes où on ne mégote pas son plaisir.

« Il est 2H30 et il est interdit de ne pas fumer ! » scande au micro le DJ d’une boîte très connue à Marseille où on ne se prive plus d’enfreindre la loi sur le tabac. Tout le monde meurt de rire puis s’exécute. Les classiques sont de rigueur, Malbak Gold pour les filles, rouge pour les mecs, on s’allume la clopinette et l’ambiance monte d’un cran. Une gorgée, une taf, ça guinche sec. Au petit matin. Spectacle de bouteilles vides et… de paquets éventrés. Marseille l’infidèle fait fi de sa réputation et enfume qui veut. Les bars et boîtes de nuit, les uns après les autres, allument la mèche pour la plus grande joie des habitués. « On retrouve enfin la liberté et avec l’hiver de fou qu’on a, ça fait plaisir de voir qu’ils ferment les yeux ». Mieux que de fermer les yeux, les établissements ont ressorti les cendriers de la cave, une manière de civiliser les lieux si on veut. Les espaces fumeurs, cages à lapins où on s’intoxiquait en silence, deviennent des salles discrètes où on cherche juste un peu plus de tranquillité, histoire de brancher, tranquille, la "nine".

Changement de décor, rendez-vous dans un petit boui-boui du Vieux-Port où un Mistral assagi a tout de même laissé son empreinte alpine. A l’intérieur, vent de chaleur et de fumée. Clope et reclope, comme à l’ancienne. Et les flics alors, ça vous fait pas peur ? « Ils passent jamais, raconte le videur et de toute façon, même s’ils rentraient… Au pire, ils nous diraient d’éteindre et se casseraient. (..) Ils sont pas là pour ça. » D’autres mauvaises langues disent que la police ne va surtout pas déranger les soirées du Milieu pour quelques fumisteries…

Le lendemain soir, tradition oblige, dîner à la pizzeria de Mazargues. Il est 10H30, une dizaine de clients essuient les plats. A table, une jeune fille s’apprête à fumer dehors. « Hop là, où tu vas toi ? assis-toi, je t’apporte un cendrier. » Petit tour du patron auprès des derniers clients pour voir si la fumée ne dérange pas. « Pas de problème, vous pouvez y aller ». Les espaces non-fumeur décidément se font rares.

http://www.bakchich.info/A-Marseille-il-est-interdit-de-ne,09923.html

Paris, elle, fait sa difficile:

Le retour de la cigarette ?

Trois ans après la loi qui interdit la cigarette dans les lieux publics, la majorité des fumeurs risquent la bronchite sur le trottoir. Les voisins protestent devant le bruit. Certains patrons de café rusent. Les militants de la clope relèvent le nez, les sociologues s’interrogent et Berlin montre la voie. Peut-on modifier la loi ?

Non non, vous ne sortez pas, vous fumez à l’intérieur, sinon je vais encore avoir des problèmes avec les voisins !” Le patron de ce petit bar du quartier de la Bastille, situé loin des grandes artères, vous tend même gentiment le cendrier qui va avec. Il poursuit l’air sérieux : “Au début, tout le monde sortait avec sa cigarette, j’avais droit à la police chaque soir. Franchement, je préfère que les clients fument dans le bar, comme ça j’ai la paix.”

Le patron explique qu’après avoir récolté des dizaines de plaintes de voisins et risqué la fermeture, il a vite fait son choix : tout le monde fume à l’intérieur ! On se croirait avant février 2007 et l’application du décret 2006-1386 qui interdit de fumer en France dans les lieux collectifs, décret qui s’est étendu le 1er janvier 2008 aux bars, restaurants, hôtels et discothèques – sauf ceux équipés d’un fumoir en bonne et due forme. Jean-Philippe, la trentaine, vient ici pour ça : “Je ne connais pas de bars où l’on peut encore fumer sans créer un scandale. Ici, tout le monde a une cigarette au bec, c’est devenu un spot d’habitués.” Lorsqu’on demande au patron si la police est au courant et ferme les yeux, il hausse les épaules. “Vous savez, dans Paris, il y en a encore, des endroits où on peut cloper. Mais ce qui est dingue, c’est qu’il faille se mettre dans l’illégalité pour être tranquille.”

Il y a les lieux qui disposent d’un fumoir et ceux qui n’en ont pas : ceux-là se retrouvent hors la loi. J’en ai déniché plusieurs à Paris encore marginaux : un restau antillais où on s’en grille une petite après le repas sur une chaise placée dans l’entrée ; un café planté en plein centre-ville qui n’a visiblement pas entendu parler de la loi ; un café-couscous où l’on fume vraiment à toute heure ; une pizzeria où le patron vous laisse votre cigarette même avant la grappa.

Tous ces établissements s’exposent à la même amende : de 135 à 750 euros pour le patron contrevenant ; de 68 à 450 euros pour le client. Mais pour l’essentiel, la majorité des bars, restaurants ou discothèques ont choisi de rester dans la légalité et d’envoyer leurs clients fumer dehors, même en hiver.

Dans la très festive rue Amelot, en plein coeur du XIe arrondissement de Paris, on fume donc dans le froid, les doigts et le nez rouges. “T’as du feu ?” sur la droite ; “Brrr ça pèle” sur la gauche. Un jeune type saute sur lui-même avec sa cigarette : “Elle se mérite ce soir, celle-là.”

La police a repéré la rue Amelot depuis l’application de la loi antitabac en 2008. Les voisins ne supportent plus le bruit des fumeurs sur le trottoir, les conflits se multiplient. “L’autre jour, un type a jeté une casserole d’eau bouillante sur un client, c’est quand même grave d’en arriver là”, explique Willy Sainte-Rose, 20 ans, serveur au Panic Room, l’un des bars les plus en vue de la rue. Quelques mètres plus loin, Francis Lamaudière et Nicolas Dechambre, 26 ans et patrons du Zéro Zéro, racontent avoir vu un bonhomme descendre avec un jet d’eau glacée pour faire fuir les fumeurs. “La situation est très tendue, un jour il y aura un vrai dérapage. J’ai même lu qu’un voisin s’était juré de “détruire” les gens qui font du bruit en bas de chez lui”, note moitié amusé Francis Lamaudière.

Ces dernières semaines, les deux jeunes gens ont reçu la visite de plusieurs grands médias internationaux, de la BBC à la première chaîne allemande ARD, en passant par le New York Times. Tous enquêtaient sur les affrontements que crée la cigarette dans les soirées parisiennes. Dans un article publié le 10 janvier, le quotidien new-yorkais a fait de la rue Amelot le haut lieu de ces combats obscurs. “En propulsant des légions de fumeurs sur le trottoir à toute heure de la nuit, la loi de 2008 sur l’interdiction du tabac a exaspéré des tensions déjà préexistantes. Si la préfecture de police de Paris refuse de communiquer ses chiffres, les patrons de bars sont formels : les plaintes déposées par les riverains ont augmenté de façon très significative”, écrivent Scott Sayare et Maïa de La Baume, les reporters du journal américain.

Face à cette situation, quelques militants réagissent. Parmi eux, Marthe Lazarus, 32 ans, artiste et “activiste” de la nuit. En janvier 2007, elle a fait circuler un texte intitulé La Nuit irrespirable, qui mettait en garde contre l’interdiction de la cigarette. Refusé par toutes les rédactions sauf par le luxueux magazine Nuke, le texte se concluait ainsi : “La nuit est comme le rêve. Personne n’a le droit de le surveiller. Nous sommes peut-être de sales fumeurs, nous sommes peutêtre des hypersensibles, des marginaux, mais nous sommes beaux et indispensables à la société. Vous ne voulez plus de nous mais vous ne pourrez pas vivre sans nous. Alors si vous laissez ce crime contre la nuit impuni et répété, ne vous étonnez pas de voir ce que vous aimez du monde disparaître définitivement.”

Deux ans plus tard, et dans une situation beaucoup plus dégradée, Marthe Lazarus lance en ligne une pétition “pour un assouplissement de la loi antitabac à partir de minuit”, sur www.petitionduweb.com. La jeune femme nous a donné rendez-vous en terrasse par un froid de chien, pour pouvoir fumer bien sûr. Elle s’explique : “Nous voulons au moins relancer un débat comme à Berlin, où l’on a assoupli les conditions d’application après minuit pour que certains bars puissent accueillir des fumeurs. L’interdiction a été très brutale, il n’est pas trop tard pour réagir et tenter de trouver des aménagements.”

Dans son texte, Marthe Lazarus demande que l’on parle aussi de la cigarette dans les futurs Etats généraux de la nuit. Convoqués par la Mairie de Paris, ils font suite à une première pétition, intitulée “Paris, quand la nuit meurt en silence” et lancée par les associations Technopol, Plaqué Or et My Electro Kitchen, qui a reçu fin 2009 près de 15 000 signatures. Jean-Bernard Bros, adjoint au maire de Paris chargé du tourisme et responsable de ce Grenelle de la nuit, ne recule pas : “Bien sûr qu’il faut régler cette question de la cigarette, mais il est compliqué de songer à un aménagement de la loi antitabac. Celle-ci est passée assez vite dans les moeurs et je ne pense pas qu’il soit possible de revenir dessus. Cela dit, les pouvoirs publics pourraient apporter leur aide à la construction de fumoirs.”

L’Etat a l’opinion pour lui. Dans un sondage publié en mars 2009 par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé publique (INPES), 87% des non-fumeurs et 64% des fumeurs se déclaraient “tout à fait” ou “plutôt favorables” à l’interdiction de fumer dans les bars. Le ministère de la Santé reste inflexible, appuyé sur la puissante association Droits des non-fumeurs (DNF), qui dénonçait fin 2009 un retour de la cigarette. Fustigeant les bars-restaurants qui multiplient les “dérives et les contournements” à coups de terrasses couvertes, la DNF pousse Roselyne Bachelot à renforcer la lutte antitabac.

Mi-décembre, l’association a remis un rapport à Roselyne Bachelot dans lequel elle souligne que “les terrasses des cafés et des restaurants figurent dans le peloton de tête des lieux où la législation est largement contournée”. Parallèlement, la DNF s’inquiète d’un retour du tabagisme au travail, en s’appuyant sur un sondage qui démontrerait que 21 % des salariés se plaignent du tabagisme passif en 2009 contre seulement 8 % en 2008. En cause : les entrées des entreprises, sortes de cendriers géants où se massent désormais les fumeurs.

Sur ces questions, l’association antitabac souhaite obtenir de la ministre de la Santé mais aussi de celui de l’Intérieur une intervention renforcée de la police qui, pour le moment, dresse fort peu de procès-verbaux. L’association en réclame plus et, dans ce contexte, difficile d’envisager le commencement d’un débat sur un éventuel assouplissement de la loi après minuit.

Pour beaucoup de défenseurs de la cigarette, la même loi ne peut régir le jour et la nuit. On pense à Amsterdam qui s’est dotée d’un “maire de nuit” chargé de dialoguer avec les acteurs de la nuit. Charitini Karakostaki, jeune sociologue grecque, doctorante à l'EHESS. “Dans l’affaire de la cigarette, le jour régit la nuit : cela m’apparaît comme un non-sens. Il faut parvenir à considérer la nuit comme un moment différent du jour. Le jour a besoin de la nuit, où se lèvent certaines règles. La nuit fonctionne comme une régénération pour le lendemain. D’un point de vue anthropologique, la nuit permet aux gens de se recréer, d’utiliser d’autres moyens de communication. C’est en s’appuyant sur cette notion de liberté individuelle qu’il sera possible de rouvrir le débat autour de la cigarette. Car la cigarette est très liée à la nuit, elle en est une composante, au même titre que l’alcool.”

Passée par Berlin avant de s’installer à Paris, Charitini Karakostaki évoque aussi la relative docilité des Français lors de l’arrivée de la loi antitabac. “Même avant l’arrivée de la loi, le manque de réaction m’a frappée. Quand l’Allemagne a décidé d’interdire la cigarette dans les lieux publics, il y a eu de nombreuses protestations. En France, personne n’a tenté d’inverser la marche, on a accepté, tout simplement. J’y vois la trace d’une certaine culture constitutionnelle. Les Français ont du mal à revenir sur une loi : une fois votée, elle s’impose. En Allemagne, on réexamine sans cesse les lois.”

Bruno Blanckaert est le patron de la Chambre syndicale des cabarets artistiques et discothèques. Pour lui, il faut d’abord “commencer par renforcer les initiatives légales, comme la mise en place de fumoirs dans les établissements qui disposent d’assez de place. On devrait aussi réfléchir à l’application de la loi. Les Berlinois sont arrivés à faire reculer l’interdiction dans les lieux de petite taille. C’est que le maire se porte garant de sa vie nocturne et qu’il a lui-même assoupli les règles de sa ville. En France, et notamment à Paris, les hommes et les femmes qui nous dirigent restent de fermes partisans de ces lois jacobines qui ne font pas de détail.”

Grand amateur de cigarillos, Bertrand Delanoë aura probablement reçu le message. Alors, on refume ?

http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/1264863601/article/le-retour-de-la-cigarette/

alexandra

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Message  sir john Ven 5 Fév 2010 - 16:25

Quel que soit le cas de figure, nos amis auront toujours raison: soit les restrictions sont bien acceptées et il faut continuer, soit elles sont bafouées et l'on doit sévir.
Je vous conseille aussi de vous rendre sur le site france2.fr pour y visionner le dernier numéro de l'émission polémique de Guillaume Durand, "l'Objet du scandale", dont la 1ère partie était consacrée à la traque des fumeurs et au décret. Les journalistes, dont Durand lui-même, étaient particulièrement remontés contre l'interdiction, défendue par les difficilement évitables DRs Got et Lowenstein. Quelque chose est peut-être en train de changer...

sir john

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