Continuer la lutte autrement (la Montagne 10 02 08) et ref pétition

Continuer la lutte autrement


fin de la greve de la faim des deux cafetiers montferrandais
Après huit jours de grève de la faim, les deux cafetiers montferrandais sont passés à table. Plus déterminés que jamais à fumer dans leur bistro.

Blandine Hutin
Lundi, il se passera quoi ? Le lancement de deux mois de réflexion sur l'aménagement de la loi anti-tabac ? « C'est encore nous es fautifs, s'agace Serge Pitelet. Les gens fument chez nous et c'est nous qui devons trouver des solutions ! Et quelles solutions ? L'Elysée parle de fumoirs aménagés... Mais il va encore y avoir ceux qui auront la place et les moyens, et puis les autres. Pour moi, c'est pas un pays d'égalité, ça ! » Avec Frédéric Boyer, son voisin du Café de la maison de l'Apothicaire, Serge Pitelet, du 4/6, sort de huit jours de grève de la faim. Mais ils n'ont perdu ni leur détermination, ni leur revendication. S'ils ont recommencé à s'alimenter vendredi soir, c'est que leurs familles étaient plus éprouvées qu'eux encore et que le président de la fédération des tabacs d'Auvergne leur a dit que leur protestation était trop silencieuse pour être utile. Eux restent sûrs de leur fait : des bistros sans cigarette ne sont plus tout-à-fait des bistros ; en tout cas pas des bistros qui font vivre leur homme. Une journée sans tabac leur fait gagner moins qu'une soirée avec... « Les décisions, assurent-ils, on va aller les chercher ! » Sans attendre l'issue de la réflexion gouvernementale, ils ont lancé la leur. « Aujourd'hui, nous avons reçu le soutien de la rue (des dizaines de personnes ont signé leur pétition, NDLR), et nous avons pris des contacts (*). Nous avons de quoi engager la deuxième étape de notre combat ». Un combat mené à travers la France, pour la prise en compte des spécificités des bars ruraux, pour l'abrogation de la loi, pour la sauvegarde de leurs emplois... « Il y a des réfractaires comme nous qui vont s'organiser, pour ne pas pester tout seul dans leur coin ». (*) Notamment avec un cafetier bourbonnais et un autre de Loire-Atlantique, comme tout juste sorti d'une grève de la faim..

..... « Aujourd'hui, nous avons reçu le soutien de la rue (des dizaines de personnes ont signé leur pétition, NDLR), et nous avons pris des contacts (*). Nous avons de quoi engager la deuxième étape de notre combat ». Un combat mené à travers la France, pour la prise en compte des spécificités des bars ruraux, pour l'abrogation de la loi, pour la sauvegarde de leurs emplois... « Il y a des réfractaires comme nous qui vonts'organiser, pour ne pas pester tout seul dans leur coin »....